Le dimanche 12 octobre 2025, s’est déroulé le Forum des associations organisé par la Fédération historique de Provence. Cette année le choix s’est porté sur la ville d’Apt, d’une part du fait de la présence en ce lieu d’une association d’histoire et d’archéologie très active ARCHIPAL et d’autre part en raison de la richesse monumentale et muséographique qui a permis d’offrir une très belle après-midi de visites aux participants. La matinée s’est déroulée à la Micro-folie, généreusement mise à disposition par la municipalité. Les débats du matin sur le thème « rendre vivantes et attractives les associations historiques, archéologiques et patrimoniales » donnent lieu à la suite à un compte-rendu détaillé par Frédéric d’Agay. L’après-midi a été consacrée à une déambulation dans le cœur de la cité. A travers les monuments et les objets c’est son histoire qui nous était contée, de sa fondation à l’Antiquité aux grandes heures de la prospérité industrielle du XIXe siècle. C’est ainsi que sous la direction de Sandra Poezevara, en charge du musée et du patrimoine de la ville, nous avons découvert les origines antiques avec les restes du théâtre conservés dans les caves de l’ancien musée archéologique, l’histoire de la ville épiscopale médiévale et moderne à travers sa cathédrale et son trésor, pour achever brillamment la journée avec la partie du musée consacrée à l’aventure industrielle et son exceptionnelle collection de faïences. Le président Yann Codou
« RENDRE VIVANTES ET ATTRACTIVES LES ASSOCIATIONS HISTORIQUES, ARCHÉOLOGIQUES ET PATRIMONIALES »,
Compte -rendu par Frédéric d’Agay, vice-président
La réunion s’est déroulée à la Micro-Folie d’Apt, généreusement mise à notre disposition par la municipalité. Nous avons été accueillis par Cédric Maros, adjoint à la culture, que nous remercions. La séance est alors ouverte par les allocutions de Yann Codou, notre président et de Michel Bouillet, président d’Archipal (Association d’archéologie et d’histoire des Pays d’Apt et du Luberon).
Frédéric d’Agay, vice-président et organisateur du forum, analyse les résultats de l’enquête diffusée auprès de toutes les sociétés.
Ainsi, toutes les sociétés savantes de France connaissent une désaffection due au changement de société et au passage à l’ère numérique. Sous les IIIe et IVe républiques, les professeurs, médecins, propriétaires, avocats, notaires, officiers, fonctionnaires, instituteurs, membres du clergé etc… qui en étaient les membres, firent la réputation et le succès de leur ville, leur canton ou leur province, dont ils étaient originaires. Fiers de cette appartenance, ils se connaissaient tous et œuvraient dans le même but. Le renouvellement des élites et des connaissances, la nouvelle mobilité géographique, les idées de mondialisation, les nouveaux enseignements de l’Histoire, et plus généralement le renouveau culturel ont bouleversé ce tableau : nos sociétés sont en manque d’effectifs et surtout de renouvellement qui est à la fois indispensable et si difficile, notamment par l’ouverture à de nouveaux publics (étudiants, jeunes actifs…). Les moins de 50 ans sont peu nombreux parmi les membres de beaucoup de ces associations, dont la moyenne d’âge augmente sensiblement.
Cette quête d’une relève est d’autant plus un souci que, pour les jeunes générations, il n’y a plus de place pour le bénévolat, lié au vieux paradigme « Tout travail mérite salaire ». C’est un vrai changement de mentalité auquel nous sommes confrontés. Il a même changé les cadres des organisations des grandes associations nationales qui ont désormais de nombreux salariés. Le coût de ces salaires rend impossible ces changements dans nos petites structures. Dans le cas de certaines académies c’est un peu différent, car on ne peut pas adhérer spontanément ; on est élu sur la base d’un certain parcours professionnel et biographique, et en conséquent, les gens qui entrent aux académies ont par définition déjà un certain âge. Mais le problème de renouvellement se pose aussi en d’autres termes par l’élargissement à des centres d’intérêt autres que l’histoire, l’archéologie ou le patrimoine, à des personnalités exogènes. Il nous parait donc important de débattre de cette nécessité de rendre vivantes et attractives nos associations provençales. Robert Sadaillan nous écrit : « Le thème de cette journée est en effet important et crucial pour l’avenir (la survie même) de nos associations, qui toutes sont aujourd’hui à la peine… il faut tenir, évoluer, mais les perspectives ne sont pas très encourageantes. » D’aucuns posent la question : « Pourquoi l’histoire nous intéresse-t-elle ? Quel rôle attribuons-nous à l’histoire dans nos sociétés ? ».
A la suite de notre questionnaire d’enquête, on peut esquisser un panorama général de nos sociétés que j’aurais souhaité plus complet avec de plus nombreuses réponses !
J’ai d’abord été étonné par la « jeunesse » de nos associations : deux remontent au XIXe siècle, toutes les autres sont postérieures à 1960, une a été fondée au XXIe siècle.
La moyenne des membres est de 140 avec de grandes disparités entre l’association généalogique des Bouches du Rhône (320), la Société d’études des Hautes-Alpes (304), le Cercle généalogique de Vaucluse (300), l’Académie de Vaucluse (220) et d’autres entre 20 et 30 membres. Ce chiffre est en baisse pour plus de la moitié, stable pour quatre d’entre elles, et quatre augmentent leurs effectifs, la Société d’histoire de Fréjus (SHFR) se distingue par le fait qu’elle les a doublés entre 2020 et 2025, le Cercle d’histoire et d’archéologie des Alpes-Maritimes qui a grimpé de 122 en 2018 à 170 cette année. Nous devrons donc nous inspirer de ce qu’ils nous disent des moyens employés. Le nombre n’est pas le plus important, mais un socle de 100 personnes semble un minimum/but à atteindre, pour avoir un nombre suffisant de participants aux différentes manifestations organisées et aussi de cotisations pour les finances de l’association.
La moyenne d’âge, cela ne nous étonnera pas est composé de retraités, plus de 60 ans, 65 ans, 50-65 ans, nous disent toutes les associations. Pas de nouveaux membres depuis 2020, répondent d’autres. La plupart écrivent « des retraités », « majorité de retraités » …
Par rapport aux recrutements du XIXe siècle pour ce qui est du sexe, certaines associations ont plus de femmes, d’autres soulignent une égalité des sexes. Les enseignants forment parfois un fort contingent, souvent une minorité importante, même si nous allons le voir il y a un « rejet » de l’Education nationale. L’académie de Vaucluse estime que « Sur les 30 dernières années on constate une disparition quasi-totale des anciennes catégories de notables, médecins, avocats, notaires, juristes politiques (j’ajouterai nobles et grands bourgeois, propriétaires fonciers, ecclésiastiques !) » Une association cependant fait remarquer que deux députés ont adhéré …
Dans plusieurs villes et territoires où se fixent des nouveaux arrivants ou « néo-provençaux », il y a de nouveaux adhérents qui sont soit en poste sur place, cadres, fonctionnaires, enseignants, militaires, des retraités également, soit des résidences secondaires mais intéressés par l’histoire locale qu’ils désirent découvrir. Cela peut entraîner des rapports parfois difficiles avec les Provençaux natifs et des confrontations de caractère, de langage, d’habitudes, de sociabilités différentes. Mais heureusement la force de la Provence, pays très envahi depuis longtemps, est qu’elle absorbe les « estrangers » qui rapidement se sentent Provençaux.
Nous pensons que les interactions, les liens, les rapprochements, voire les projets communs avec d’autres associations (voisines, de même type, complémentaires) est très important pour une nouvelle dynamique. Pourtant ce n’est pas courant. Sur ce sujet, beaucoup de réponses négatives, très peu de liens, pas beaucoup, occasionnel, faible, simple contact, avec une ou deux… Quatre associations seulement ont des liens avec d’autres associations. L’Association d’Études Vaudoises et Historiques du Luberon a de nombreux contacts avec des associations étrangères qui œuvrent sur le même sujet et développent ensemble un chemin européen.
Nous avons aussi voulu connaître les subventions des communes, départements et autres collectivités publiques, ainsi que les liens avec les mairies dont dépendent les associations. Là aussi les réponses sont très variées :
- Sept associations n’ont aucune subvention, une n’a rien de fixe, cela dépend des projets.
- Trois ont de petites subventions de leur commune, 400, 600, 1.500 €.
- Cinq ont de multiples subventions : deux de la municipalité et du département, deux de plusieurs municipalités, et une a des subventions « royales », 5 000 € de la ville de Gap, 5 000 € du département des Hautes Alpes et une petite de la municipalité de Laragne. La ville de Nice donne 3.000€ au Cercle historique et archéologique des AM, et le département des Alpes-Maritimes, 2.000 €. Mais ce sont des chiffres exceptionnels, les autres subventions municipales ne dépassent jamais les 1.500 €, évoluant de 250 à 1.000 €
- Une seule a eu des subventions régionales, nos amis de Gap.
Il y a donc une grande disparité et la publicité des montants auprès de tous nos membres pourrait peut-être les aider à négocier une aide municipale bien souvent en baisse ou stagnante.
Comment sont justement ces rapports avec les mairies ?
- Pas très bons, froids, réduits, mauvais pour une petite minorité !
- Bons pour la majorité, Très bons pour quatre ou cinq d’entre elles.
- « Bonnes puisqu’on fait une partie du travail de la Mairie » !
Les municipalités ne font pas que distribuer des subventions, elles fournissent des aides pratiques, matérielles, très importantes et efficaces :
- Le prêt de salles de conférence, locaux, (Apt, Nice, Carpentras, Avignon, Fréjus …)
- La ville de Carpentras met à disposition un local pour le siège, la chapelle des pénitents pour le dépôt des fouilles, en plus de salles et locaux. Il en est de même pour l’association ARCHIPAL à Apt.
- Et de nombreuses aides ponctuelles.
On voit dans l’ensemble de bons rapports, des subventions et surtout des aides matérielles qui rendent possible le fonctionnement des associations. D’où la nécessité des liens avec les mairies. Mais certains élus sont peu à l’écoute, des rivalités, des jalousies, des concurrences politiques peuvent ternir une relation.
Enfin à notre question sur les souhaits, les aspirations pour le futur, nous avons eu des réponses peu optimistes, voire négatives : « aucune visibilité, « personne ne sait », « Si vous pouviez nous le dire », « Pas de relève et pas d’engagements », « si nous le savions … », « population locale trop vieille ! » Les propositions plus concrètes portent sur le renouvellement des cadres, plus de liens avec les autres associations, plus d’engagement et plus d’investissement, augmenter notre présence sur les réseaux sociaux, trouver un bénévole dédié à cette tache (revient plusieurs fois), chercher à être plus attractif pour les jeunes.
Le travail, les buts des associations sont très variés. Il y a cependant un socle commun :
- Les conférences, sorties et visites guidées, publications de bulletin, revues, newsletters
- Les voyages, publications d’ouvrages, expositions, participations aux journées du patrimoine, salons d’histoire, de généalogie, les bibliothèques, sont fréquents.
Et les actions et manifestations plus rares :
- Les chantiers de valorisation et restauration du patrimoine, groupes de recherches en histoire, chantiers de fouilles avec dépôt, centre d’interprétation, cabinet d’histoire.
- Interventions en milieu scolaire, ateliers inter-pédagogique, très souhaités et valorisés, mais plusieurs se plaignent du manque d’accueil favorable des professeurs ou de l’Académie. De même il est aussi fait mention ponctuellement d’activités dans une maison de quartier ou une MJC.
- Un café histoire en médiathèque, ce qui me semble un axe très important et à reprendre, diffuser des cafés histoires, et au-delà des médiathèques, dans un café, comme il y a eu au café des deux G à Aix
- Un prix d’archéologie, un prix du jeune historien aux élèves de l’Education nationale : c’est une excellente piste également, permet des contacts avec des jeunes, des passionnés…
En ce qui concerne les médias et le web, la plupart de nos associations ont des sites internet et désormais, beaucoup ont des pages facebook (une l’a abandonné !).
Quelques autres ont Instgram, Tictoc. Sans réseaux sociaux ou en complément : les annonces dans les journaux, parfois certes aléatoires, fonctionnent encore pas mal, ainsi que les prospectus et autres flyers,
Certaines associations bénéficient d’émissions de Télévision (Vaqui sur Fr 3), de radios locales ou d’articles de la presse locale. On continue d’envoyer des lettres d’information ou des newletter par mail : mais dans ce monde de retraités, on est loin de tous avoir une adresse courriel, C’EST UN PROBLEME MAJEUR DE COMMUNICATION qui bloque aussi la Fédération historique. Nous devons envoyer une centaine de lettres à des associations qui n’ont pas d’adresse internet ! Ou chez un membre, que nous ne connaissons pas, qui change fréquemment, etc…
Ceux qui ont fait des campagnes d’affichage, des mailings par internet, des dépôts dans les boîtes aux lettres, disent que c’est sans beaucoup de résultats.
Alors pour le rajeunissement, il y a les optimistes et les pessimistes, telle une société qui se décrit « comme une vieille dame », d’autres invoquent le manque de jeunesse dans leur village ! Une autre se dit dépourvue d’idées et de moyens.
La première chose à faire est de baisser considérablement le montant de la cotisation des jeunes à 10€ par exemple (Fréjus, Avignon), voire la gratuité.
- Les interventions dans les écoles, collèges, lycées, me paraissent primordiales également, mais on a vu tout à l’heure combien c’était difficile tant auprès des enseignants que du Rectorat : une association avait un projet d’action avec un professeur de lycée pour la valorisation de la recherche des élèves, mais l’inspecteur d’académie n’a pas donné suite !
- Repérer les jeunes intéressés par l’histoire, l’archéologie, l’histoire de l’art, le patrimoine, l’ethnologie etc… au lycée d’abord puis dans leur cursus universitaire (Fréjus), les encourager, les aider (leur ouvrir des portes, des bibliothèques, des savoirs, des éléments de sociabilité) et aussi leur donner des PRIX, des BOURSES serait d’un très grand profit pour nos sociétés. On a l’exemple du soutien d’un jeune adhérent qui participe à un festival. C’est une piste à creuser me parait-il. Les entretiens commencent par l’aspect « Rendre vivantes » et le renouvellement vers la jeunesse.
Une première intervention de Sylvain Clap, Président de l’académie de Vaucluse, sur le rajeunissement des membres, qui présente l’Académie de Vaucluse comme une vieille dame, une vieille maison fondée il y a de cela plus de deux siècles, en 1801. Cette société savante a connu des hauts et des bas, avec même une période de sommeil de trois décennies au milieu du XIXe siècle. Mais, depuis son réveil dans les années 1880, l’Académie a fonctionné sans discontinuité avec une exigence celle de publier travaux et recherches et de les diffuser, rôle dévolu aux Mémoires, recueils dont les membres sont destinataires chaque année : ainsi plusieurs dizaines milliers de pages constituent un véritable trésor et une source incontournable pour les chercheurs.
l’Académie de Vaucluse connait une visibilité déclinante – notamment vis-à-vis des pouvoirs publics – autant qu’un recul dans ses recrutements et qu’un vieillissement sensible chez ses sociétaires. Les effectifs (jusqu’à plus de 500 membres dans les années 1960) sont à un niveau beaucoup plus bas depuis les années 2000.
Conscient des enjeux d’un nécessaire élargissement de sa population et de son rajeunissement, nous réfléchissons à plusieurs démarches. Mieux communiquer, mieux faire connaître nos activités et travaux est l’une d’entre elles : cela passe sans doute par un usage plus efficace des moyens numériques (blog, site, réseaux sociaux ?). Une autre, plus importante encore, consiste à se tourner vers les jeunes générations qui peuvent, dans certaines catégories, être plus sensibilisées et donc attirées et associées. Le public cible est évidemment celui des étudiants de l’Université d’Avignon. D’ailleurs, certains enseignants-chercheurs de l’université sont déjà membres de l’académie ou en phase de candidature. Pour cela, lors de l’Assemblée Générale 2025, l’Académie a décidé – petite révolution – de créer un tarif jeune (pour les moins de 25 ans), de diffuser l’information, de présenter la société à l’occasion de rencontres ouvertes par l’Université, de sensibiliser ce public. Nous espérons ainsi l’entrée de plusieurs étudiants dans cette catégorie d’ici la fin de l’année. L’idée étant qu’ils pourront à leur tour devenir des relais pour d’autres recrutements.
Il reste parallèlement, l’union faisant la force, une démarche de rapprochement et de
partenariats renforcés avec toutes les autres associations et sociétés du territoire vauclusien (et terres adjacentes) dont les préoccupations intellectuelles et les travaux sont proches des nôtres.
Remettre ainsi au goût du jour l’identification de « membres correspondants », tradition quelque peu perdue, parait un moyen précieux pour améliorer notre visibilité tout autant que l’organisation d’événements communs, journées, tables rondes, colloques etc.
André Kauffmann, Président de l’Association des Amis du Musée et du Patrimoine du Pays d’Apt (AAMPPA) aborde la place de l’histoire dans nos sociétés et pour quel public : Quel rôle accordons-nous à l’histoire dans nos sociétés ? Les réponses apportées ici à cette question permettent d’orienter la réflexion vers la question des publics. L’histoire permet de nous fabriquer des outils de réflexion nécessaires à la compréhension du monde contemporain et donc de prendre notre part à son évolution. « L’histoire offre des ressources d’intelligibilité pour le présent » (P. Boucheron).
Un exemple illustre cette première réponse : lors de visites patrimoniales, apprendre à « lire » une ville, un monument, faire comprendre la signification sociale d’une œuvre d’art ou le fonctionnement d’une machine est une aventure de l’esprit appréciée par tous les publics. Proposer une histoire de la ville, c’est aussi poser les bases d’une réflexion sur la manière de vivre aujourd’hui dans cette ville. Le public ne peut qu’y être intéressé.
Le sentiment d’avoir vécu, de vivre une histoire commune et de se la raconter contribue à renforcer le lien social au sein d’un groupe humain.
Plusieurs exemples illustrent cette deuxième réponse : À Cadenet, village marqué par l’activité industrielle de la vannerie, une association travaille par différents moyens (plantations, récolte, formations…) à la revalorisation de ce métier. Elle réalise un inventaire du patrimoine historique lié à la vannerie. Des associations, qui ne sont pas des « sociétés savantes » peuvent aussi contribuer à l’élaboration de la connaissance historique.
Parler à des publics, qui ne fréquentent pas les sociétés savantes et les musées, sur des thèmes communs à tous (ex : les craintes et les joies évoquées sur les ex-voto peints, la pratique et les usages de la céramique, …) induit le sentiment d’appartenance à une même communauté.
Nos sociétés savantes peuvent, de cette manière, jouer aussi un rôle social. Les MJC, les maisons de quartier, les centres sociaux sont là pour nous accueillir.
1.Walter, président d’AEVHL, sur les nouvelles activités proposées aux jeunes,
10 h 45 – Questions du public, débat.
11 h 30 – Thème 2 : « Rendre attractives les associations » : Le renforcement du lien social parait parfois plus important que les bulletins, l’élargissement des centres d’intérêt, des thèmes étudiés. Les conférences sont-elles encore un média enthousiasmant ? L’audiovisuel ?
Intervention très intéressante de M. Beckert (association CLEF -Culture-loisirs-éducation-formation- Sud-Luberon) sur la nécessité de la vulgarisation et de l’adaptation au grand public, pour diffuser une histoire compréhensible et passionnante, ne pas décourager les nouveaux arrivants, par exemple avec des découvertes originales comme une causerie avec un artisan glacier autour des techniques de la glace et l’histoire de sa région. Contrairement à un public averti pour qui on doit proposer des conférences et colloques de haute tenue, une publication à comité de lecture, où il faut faire preuve d’exigence et de rigueur. Pour les jeunes et les enfants, il faut compléter la tâche de leurs professeurs en leur faisant découvrir une histoire « de terrain », des manifestations festives autour de commémorations, partenariat avec médiathèques etc.
Il faut apporter à tous les bases de la recherche historique. M. Beckert estime qu’il faut être en mesure d’accueillir les nouveaux « érudits », de les accompagner et de leur permettre à eux aussi de faire avancer l’état des connaissances. L’informatique, les bases de données, l’IA sont des moyens d’améliorer les conditions de travail. La communication doit aussi passer par le bouche à oreille qui transmet la qualité et le sérieux des actions conduites. La question du bénévolat est difficile. Nous constatons que les membres des associations sont plus souvent consommateurs qu’organisateurs ! Cela n’empêche pas d’exalter les valeurs qui doivent être le ciment de nos associations : amitié, fidélité, dévouement, entr’aide et solidarité.
Alain Droguet, président de la Société d’Histoire de Fréjus et de sa Région, présente le travail en réseau de la SHFR avec d’autres associations locales. Outre la collaboration ancienne avec la Direction de l’Architecture et du Patrimoine de la ville de Fréjus, la SHFR a développé ces dernières années ses relations avec d’autres associations : Fréjus Vous Accueille (environ 700 membres) pour l’annonce de nos conférences, Association des Villas Belle Epoque de Saint-Raphaël, Association du cœur historique de Valescure, Cercle Dramontois tout récemment pour l’organisation de la commémoration du centenaire du décès d’Auguste Lutaud, constructeur de l’île d’Or, Cercle de Boulouris…
Résultat : assistance plus nombreuse à nos manifestations, recrutement de nouveaux membres, reconnaissance de notre compétence en matière d’histoire locale d’où appel à notre collaboration à certains projets d’édition de la ville de Saint-Raphaël. Cet exposé est complété par une intervention de Pierre Lacave, nouveau secrétaire général de cette association sur la Modernisation des moyens de communication : Création d’une page Facebook, modernisation du site Internet, intensification de la communication auprès de nos adhérents par le biais d’Assoconnect. Pour optimiser notre communication et toucher chaque public de manière adaptée, nous avons défini trois canaux complémentaires, chacun répondant à des besoins distincts :
- Facebook – communication fréquente, quasi-quotidienne, accessible à tous
- Public cible : Grand public, sympathisants, partenaires.
- Contenu : Actualités au jour le jour, annonces d’événements, partages culturels provenant d’autres sources, photos et vidéos des activités.
- Objectif : Créer de la visibilité, attirer de nouveaux membres et animer une communauté active.
- Exemples :
Publications régulières sur les événements à venir, les coups de projecteur sur des projets, ou les actualités de notre zone du Var-Est. Être présent et publier dans des groupes locaux et (ou) culturels.
L’année prochaine, selon l’habitude, sera consacrée à l’organisation du congrès sur la thématique retenue de la Renaissance en Provence, vous trouverez les détails sur le site.
