Historique

Les ancêtres de la revue

Pour les sociétés savantes évoquées ci-dessous, on peut se reporter à l’annuaire du CTHS pour plus d’informations et à cette page.

La revue Provence historique a été précédée par plusieurs publications.

  • Le Répertoire des travaux de la Société de statistique de Marseille (1837-1920), émanation de cette même société reconnue d’utilité publique et dirigée par ses présidents successifs. Les numéros sont disponibles sur Gallica.
  • La Revue de Marseille et de Provence, « fondée et publiée au profit des Pauvres », parut à compter de 1855 et jusqu’en 1893.
  • Une première Revue historique de Provence parut entre 1890 et 1894 comme « bulletin mensuel de documents originaux pour servir à l’histoire de Provence » sous les auspices du baron J. Th. S. Du Roure (1858-1924).
  • Une Revue de Provence, recueil de travaux historiques, créée en 1895, s’avéra aussi éphémère, de même que les Annales historiques de Marseille et de la Provence, dirigées par Adolphe Crémieux (1865-1958), agrégé et docteur en histoire, proviseur de lycée à Rochefort et Toulon, puis professeur d’histoire au lycée de Marseille, et qui ne parurent qu’en 1903.
  • La Revue historique de Provence, se voulait « revue spéciale à l’étude historique de la région provençale » et mensuelle. Elle fut fondée par Ludovic Allec en 1901, Gaston Valran (1857-1943), docteur ès lettres, professeur d’histoire au lycée, assurant le secrétariat de rédaction, avec le soutien de nombreuses personnalités locales de l’érudition, des archives, de la littérature de langue provençale et de l’Université. Elle ne survécut pas à sa livraison de 1902.
  • Les Annales de la Société d’études provençales ont paru de 1904 à 1908, puis de 1909 à 1927 sous le titre Annales de Provence, revue d’archéologie, histoire, linguistique de la recherche provençale, qui fut la première revue régionale universitaire. La même société organisa deux congrès des Sociétés savantes de Provence : Congrès des Sociétés savantes de Provence, Marseille (31 juillet – 2 août 1906), Comptes rendus et Mémoires, Aix-en-Provence et Marseille, 1907 ; Congrès des Sociétés savantes de Provence, Arles, mai-juin 1909, Comptes rendus et Mémoires, Bergerac, 1910.
  • Provincia (1921-1948), revue d’histoire et archéologie provençale publiée après fusion avec la Société d’archéologie de Provence fondée en 1904, par la Société de statistique, d’histoire et d’archéologie de Marseille et de la Provence, sous la direction d’Eugène Duprat († 1949) puis de Jean Reynaud († 1961). Les numéros 1921-1938 sont disponibles sur Gallica.
  • Mémoires de l’Institut historique de Provence (1924-1949). Cette société résulte d’une scission de la Société de statistique, d’histoire et d’archéologie de Marseille et de la Provence en 1923[1]. Les deux associations concurrentes s’unissent à la Fédération historique de Provence en 1950, puis fusionnent en 1993, avant de tomber en sommeil en 1998 et de se dissoudre en 2017 au profit de la FhP.1966, tome 16, 64
    • Bulletin de l’Institut historique de Provence (1924-1953). De 1942 à 1947, il paraît en alternance avec les Mémoires, le titre du numéro et les pages du bulletin figurant en page intérieure.
    • Congrès de l’Institut historique de Provence, au nombre de trois : Nice, 19-23 avril 1927 (Congrès de Nice, 19-23 avril 1927 : comptes rendus et mémoires, Marseille, Institut historique de Provence, 1928) ; Toulon 10-15 avril 1928 (Congrès de Toulon, 10-15 avril 1928 : comptes rendus et mémoires, Marseille, Institut historique de Provence, 1928) ; Marseille, 4-7 avril 1929 (Congrès de Marseille, 4-7 avril 1929 : comptes rendus et mémoires, Marseille, Institut historique de Provence, 1930).

 


Bibliographie

 


Notes

[1]. Eugène Duprat fut l’instigateur plus que le promoteur de la scission de la Société de statistique. Il est effectivement passé du secrétariat général de la Société de statistique à celui de l’Institut historique de Provence. Mais les vrais promoteurs furent « tous ces professionnels de l’histoire et de la philologie provençale et tous ces amateurs éclairés » indiqués à la fin du premier volume des Mémoires de l’IHP qui pesaient d’un tout autre poids que lui. Car le statut de Duprat était assez modeste : il était adjoint d’enseignement au « grand lycée » (qui allait en 1930 prendre le nom de Thiers). L’indication de la philologie à côté de l’histoire comme centres d’intérêt est significative : E. Duprat trouva pour allié au lycée Auguste Brun, docteur d’État en 1923, puis professeur de langues romanes à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. C’est peut-être lui qui a suggéré, au début du tome 1 des Mémoires, le modèle que ces derniers allaient suivre : les Annales du Midi, auxquelles il collaborait. Outre sa caution, l’appui des archivistes (Joseph Billioud et Raoul Busquet), du conservateur Fernand Benoit, qui sera plus tard chargé du cours d’archéologie médiévale et nommé à la direction des Antiquités de Provence, et du titulaire de la chaire d’histoire de la Provence de la faculté d’Aix-en-Provence, Victor-Louis Bourrilly, fut certainement déterminant pour parvenir à structurer une nouvelle association.